Les vitraux:
Les verrières de la Sainte Chapelle forment un des ensembles le plus complets de l’art du Moyen Age. Au début du XIIème siècle, c’est l’atelier de Chartres qui s’impose. Le talent des maîtres verriers permis la séparation des plus habile des couleurs, assurant une harmonie entre les teintes vives et les teintes sombres,
Mais vers 1240, c’est Paris qui devient le centre du travail vitrail, avec un rendu moins délicat et harmonieux car on ne sépare plus le bleu du rouge ce qui donne une tonalité violette fort appréciée des visiteurs. de ce lieu saint de cette époque
- Les Disciples d’Emmaüs
Les deux tiers des vitraux sont authentiques du XIIIème siècle, et ils ont été depuis restaurés de main de maître par des artisans talentueux.
Néanmoins au cours des différentes restaurations, une partie de ces vitraux ne figurent plus dans la Sainte Chapelle, et des pièces se virent déplacer dans de nombreux musées nationaux et internationaux. Ainsi dix huit scènes se trouvent au musée de Cluny, six panneaux sont visibles au musée départemental de Rouen. Pour finir, en Angleterre, le musée Victoria et Albert possède deux assemblages complets et la fenêtre centrale du choeur de l’église de Twycross contient six panneaux de la même provenance.
Les vitraux de la Chapelle Basse, datant du XIIIème siècle sont malheureusement détruits suite à une crue des plus dévastatrice de la Seine en 1690.
- Saint Jacques le Mineur
Les statues:
Concernant les statuaires de la Sainte Chapelle, douze statues des apôtres prennent place à l’aplomb des piliers recevant les retombées des ogives et des arcs-boutants (Dans les églises gothiques, élément de butée en forme de demi-arc situé à l’extérieur de l’édifice ; il repose sur un contrefort (ou culée) et soutient le mur là où s’exercent les plus fortes poussées des voûtes sur croisées d’ogives).
Un certain nombre d’entre elles n’ayant pu être identifiées, il y a encore une part d'inconnue dans l'identité de la plupart des statues.
Ces statues appartiennent vraisemblablement à deux styles différents. Les premières datent très certainement de Louis IX (Saint Louis), les autres de Philippe IV le Bel, facilement identifiables par des méthodes scientifiques et archéologiques. On peut raisonnablement penser que seules celles qui décorent la travée précédant l’abside sont anciennes.
Les autres sont des copies misent en place au cours des nombreuses restaurations, dont les originaux très abimés notamment à la Révolution, ont été déposés au musée de Cluny.
Symbole de la royauté, la Sainte Chapelle va être la cible privilégiée des révolutionnaires au cours de la tentative de déchristianisation de la période troublé de la Terreur entre 1792 et 1795.
- Saint Louis
L’ensemble du mobilier, les stalles (Chacun des sièges de bois disposés autour du chœur d’une église, où prennent place les membres du clergé) et le jubé (Clôture transversale, ornée de statues et de reliefs sculptés, qui sépare le choeur de la nef centrale dans certaines églises. Percé d’une ou de plusieurs ouvertures, le jubé était surmonté d’une tribune à laquelle on accédait par des escaliers ; de celle-ci se faisait la lecture de l’épître et de l’Évangile. Apparus au XIIIe s., les jubés, qui masquaient l’autel, furent souvent détruits au XVIIe et au XVIIIe s. Les églises de la Madeleine à Troyes et Saint-Étienne-du-Mont à Paris en conservent encore des exemples) disparaissent. Les orgues sont déplacés à Saint-Germain l’Auxerrois. Tous les insignes royaux sont détruits, la flèche est abattue. Les reliquaires et les châsses sont envoyés à l’Hôtel de la Monnaie pour y être fondus. Les reliques sont dispersées, seule la Couronne d’épine est sauvée, pour être finalement abritée au sein du trésor de Notre Dame, où qu'il se trouve encore à l'heure d'aujourd'hui. La chapelle haute devient un club, puis est aménagée en dépôt d’archives. Deux mètres de panneaux sont retirés par verrière afin d’y disposer des rayonnages. Les vitraux ainsi récupérés ont été vendu principalement à l’Angleterre comme nous l'avons vu ci-dessus.
Ci dessus : Statue de Saint Louis qui porte une croix à double traverse. Appelée croix de Grèce ou croix d’outre-mer, elle symbolise la Vraie Croix. Elle devint croix d’Anjou avant de prendre définitivement le nom de Croix de Lorraine.
Felix Duban, Jean Baptiste Lassus et Emile Boeswillwald conseillés par Viollet-le-Duc (un des grand spécialiste du Moyen Âge au XIXème siècle, favori de l'impératrice Eugénie), conduisent la restauration de l’édifice menée de 1840 à 1868. Leur principale prérogative est de pouvoir rendre à la Sainte Chapelle son aspect d’origine de l'époque du souverain Louis IX. Il faut attendre 1862 pour voir reconnaître la valeur patrimoniale du bâtiment, avec sa classification aux Monuments Historiques.
Photographies et inspiration du texte: histoire-en-ligne.com
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