Sur l'île de la Cité de Paris, se trouve la magnifique Sainte-Chapelle, joyau du gothique rayonnant édifié par Louis IX (Saint Louis), au coeur du Palais de la Cité.
Découvrez sur ce site ce sublime monument symbole de la richesse du Moyen Âge, ses vitraux uniques qui nimbent l'air de couleur et de lumière, symbole de la Jérusalem Céleste chère au coeur d'un des plus grand souverain du Royaume de France.

jeudi 31 mars 2011

Petit Quizz

Après avoir présenté en quelques petits articles le magnifique monument qu'est la Sainte-Chapelle, je vais en quelques petites questions tester vos connaissances sur le sujet, si vous le voulez bien:


1 - Quelle est la raison de la construction de la Sainte-Chapelle, et quel en fut l'instigateur?


Le roi de France Louis IX, pour y loger les reliques du Christ

2 - De quel style architecturale ce monument est il l'aboutissement? 


Le gothique rayonnant.

3 - Quelles furent les principales causes de destruction de la Sainte-Chapelle au cours des siècles?


Pendant la Révolution Française, principalement en 1794, de même que durant la Commune en 1871.

4 - En quelle année la consécration de ce lieu de culte fut-elle menée à bien?


En 1246 pour la chapelle haute, par le légat du pape, et le 12 avril 1248 par l'archevêque de Bourges.


Et pour terminer :

5 - Pour quelle spécificité la Sainte-Chapelle est elle connue?


Principalement pour ses vitraux, provenant d'ateliers de Chartres, puis de Paris.




 Vu de l'entrée depuis l'intérieur de la chapelle haute

Vue du portail occidental de la Sainte Chapelle, depuis son parvis





lundi 28 mars 2011

Vitraux et Sculptures

Les vitraux:

Les verrières de la Sainte Chapelle forment un des ensembles le plus complets de l’art du Moyen Age. Au début du XIIème siècle, c’est l’atelier de Chartres qui s’impose. Le talent des maîtres verriers permis la séparation des plus habile des couleurs, assurant une harmonie entre les teintes vives et les teintes sombres, 
Mais vers 1240, c’est Paris qui devient le centre du travail  vitrail, avec un rendu moins délicat et harmonieux car on ne sépare plus le bleu du rouge ce qui donne une tonalité violette fort appréciée des visiteurs. de ce lieu saint de cette époque
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Les Disciples d’Emmaüs
Les deux tiers des vitraux sont authentiques du XIIIème siècle, et ils ont été depuis restaurés de main de maître par des artisans talentueux.
Néanmoins au cours des différentes restaurations, une partie de ces vitraux ne figurent plus dans la Sainte Chapelle, et des pièces se virent déplacer dans de nombreux musées nationaux et internationaux. Ainsi dix huit scènes se trouvent au musée de Cluny, six panneaux sont visibles au musée départemental de Rouen. Pour finir, en Angleterre, le musée Victoria et Albert possède deux assemblages complets et la fenêtre centrale du choeur de l’église de Twycross contient six panneaux de la même provenance.
Les vitraux de la Chapelle Basse, datant du XIIIème siècle sont malheureusement détruits suite à une crue des plus dévastatrice de la Seine en 1690.
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Saint Jacques le Mineur

Les statues: 

Concernant les statuaires de la Sainte Chapelle, douze statues des apôtres prennent place à l’aplomb des piliers recevant les retombées des ogives et des arcs-boutants (Dans les églises gothiques, élément de butée en forme de demi-arc situé à l’extérieur de l’édifice ; il repose sur un contrefort (ou culée) et soutient le mur là où s’exercent les plus fortes poussées des voûtes sur croisées d’ogives).
Un certain nombre d’entre elles n’ayant pu être identifiées, il y a encore une part d'inconnue dans l'identité de la plupart des statues.
Ces statues appartiennent vraisemblablement à deux styles différents. Les premières datent très certainement de Louis IX (Saint Louis), les autres de Philippe IV le Bel, facilement identifiables par des méthodes scientifiques et archéologiques. On peut raisonnablement penser que seules celles qui décorent la travée précédant l’abside sont anciennes.
Les autres sont des copies misent en place au cours des nombreuses restaurations, dont les originaux très abimés notamment à la Révolution, ont été déposés au musée de Cluny.

Symbole de la royauté, la Sainte Chapelle va être la cible privilégiée des révolutionnaires au cours de la tentative de déchristianisation de la période troublé de la Terreur entre 1792 et 1795.
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Saint Louis
L’ensemble du mobilier, les stalles (Chacun des sièges de bois disposés autour du chœur d’une église, où prennent place les membres du clergé) et le jubé (Clôture transversale, ornée de statues et de reliefs sculptés, qui sépare le choeur de la nef centrale dans certaines églises. Percé d’une ou de plusieurs ouvertures, le jubé était surmonté d’une tribune à laquelle on accédait par des escaliers ; de celle-ci se faisait la lecture de l’épître et de l’Évangile. Apparus au XIIIe s., les jubés, qui masquaient l’autel, furent souvent détruits au XVIIe et au XVIIIe s. Les églises de la Madeleine à Troyes et Saint-Étienne-du-Mont à Paris en conservent encore des exemples) disparaissent. Les orgues sont déplacés à Saint-Germain l’Auxerrois. Tous les insignes royaux sont détruits, la flèche est abattue. Les reliquaires et les châsses sont envoyés à l’Hôtel de la Monnaie pour y être fondus. Les reliques sont dispersées, seule la Couronne d’épine est sauvée, pour être finalement abritée au sein du trésor de Notre Dame, où qu'il se trouve encore à l'heure d'aujourd'hui. La chapelle haute devient un club, puis est aménagée en dépôt d’archives. Deux mètres de panneaux sont retirés par verrière afin d’y disposer des rayonnages. Les vitraux ainsi récupérés ont été vendu principalement à l’Angleterre comme nous l'avons vu ci-dessus.

Ci dessus : Statue de Saint Louis qui porte une croix à double traverse. Appelée croix de Grèce ou croix d’outre-mer, elle symbolise la Vraie Croix. Elle devint croix d’Anjou avant de prendre définitivement le nom de Croix de Lorraine.

Felix Duban, Jean Baptiste Lassus et Emile Boeswillwald conseillés par Viollet-le-Duc (un des grand spécialiste du Moyen Âge au XIXème siècle, favori de l'impératrice Eugénie), conduisent la restauration de l’édifice menée de 1840 à 1868. Leur principale prérogative est de pouvoir rendre à la Sainte Chapelle son aspect d’origine de l'époque du souverain Louis IX. Il faut attendre 1862 pour voir reconnaître la valeur patrimoniale du bâtiment, avec sa classification aux Monuments Historiques.

Photographies et inspiration du texte: histoire-en-ligne.com

Une architecture symbolique du gothique rayonnant:

La chapelle basse:

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Chapelle basse
La chapelle basse, qui est dédiée à la Vierge Marie, est réservée aux familiers du palais. On y accède par une porte s’ouvrant au niveau du sol et précédée d’un porche. Éclairée par de petites fenêtres, elle est relativement sombre, en sachant que les véritables grandes verrières se trouvent à la chapelle haute.
La hauteur de la salle a été dictée par la volonté de mettre le sol de la chapelle haute au niveau du premier étage des appartements royaux, ce qui est à l'époque une véritable prouesse architecturale. Le plafond est donc bas et supporté par des voûtes en croisées d’ogives qui soutiennent en plus le plancher de la chapelle haute.
Les arcs-boutants (dans les églises gothiques, élément de butée en forme de demi-arc situé à l’extérieur de l’édifice ; il repose sur un contrefort (ou culée) et soutient le mur là où s’exercent les plus fortes poussées des voûtes sur croisées d’ogives) sont complétés par une rangée de colonnes basses qui soutiennent les voûtes et divisent la nef en trois travées.


La chapelle haute:

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Chapelle haute
On accède à la chapelle haute par un porche qui la relie au premier étage du palais royal. Dédiée aux reliques de la Crucifixion, véritable raison de la construction de ce monument, elle est réservée au roi et à sa famille, et nulle autre personne ne pouvait y accéder.
Le linteau de la porte est orné de sculptures. La voûte culmine à vingt et un mètres et couronne ce vaisseau de pierre de trente-trois mètres de longueur et onze mètres de largeur.
La légèreté de l’architecture et la lumière filtrant à travers les immenses vitraux contrastent avec la pénombre et l’impression d’écrasement qui dominent dans la chapelle basse.
Les voûtes sont soutenues par les contreforts extérieurs, habillés par neuf petites colonnes qui ajoutent encore à la finesse de l’ensemble, car la Sainte Chapelle est la représentation de la Jérusalem Céleste, un édifice aérien donc en sorte.
Les façades latérales, ornées chacune de quatre grands vitraux de quinze mètres trente de hauteur et de quatre mètres soixante cinq de largeur, constituent d’immenses murs de verre multicolores simplement interrompus par les fins contreforts, vitraux assurant une diffusion de lumière optimale,la diffusion de la lumière étant la raison même du développement de l'architecture gothique.
L’abside ( Partie d’une église située derrière le choeur, généralement à l’est, de forme semi-circulaire, parfois polygonale) abrite une estrade en pierre, entourée de sept vitraux et servant de base au maître autel surmonté d’un édifice en bois qui abritait le reliquaire (richement décoré, réceptacle du la Couronne du Christ). Au fond, à l'ouest, surplombant la porte, une grande rosace, où est figurée des scènes de l'Apocalypse et du jugement dernier,  qui dominait jadis le buffet d’orgues, inonde la chapelle de la lumière du soir.

Photographies et inspiration du texte: histoire-en-ligne.com

dimanche 27 mars 2011

Un peu d'Histoire

Pourquoi une telle construction ?

Au début du XIIIeme siècle, les croisés s’emparent de Byzance (lors la quatrième croisade en 1202, où sous l'emprise de Venise, les Francs qui prirent et pillèrent Constantinople, capitale de l'empire byzantin) et fondent l’Empire latin. L’empereur Beaudouin II de Courtenay ne régnant plus que sur sa capitale a un urgent besoin d’argent : il met en gage, auprès des Vénitiens, la plus précieuse des reliques, la Couronne d’Epines.
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Sainte Chapelle
Il entreprend un voyage en Europe dans l’espoir de trouver des secours et, peut-être, de promouvoir une nouvelle croisade pour reconquérir ses possessions. En 1237 il rencontre le roi Louis IX. Ce dernier peu favorable à une expédition est prêt à acquérir les reliques mises en gage à Venise.
Il faudra deux ans pour conclure l’affaire. En effet le roi tient à s’assurer de l’authenticité des reliques. Moyennant la somme de 135 000 livres, la sainte Couronne prend la route de France en 1239.
Le 18 août 1239, elle arrive à Paris accompagnée du roi, de son frère Robert d’Artois et de leur mère Blanche de Castille (régente du royaume à la mort du père de Louis IX, Louis VIII, jusqu'à la majorité de son fils).
La Couronne est déposée dans la chapelle Saint-Nicolas de la Cité. En 1241 Beaudouin II vend au roi de France de nouvelles reliques de la Passion, en particulier, une partie de la vraie Croix. Louis IX (qui était un roi hautement pieux, à la réputation d'une vie sainte, lui même ayant été à l'origine de deux croisades, décédant en 1270 devant Tunis de la peste) trouve que la chapelle Saint-Nicolas n’est plus adaptée à recevoir toutes ces reliques. Il décide alors la construction d’un monument digne de les recevoir : La Sainte Chapelle qui sera construite dans l’enceinte de l’ancien palais royal de l’île de la Cité, proche du Palais de Justice.


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Vue du Palais de Justice
Construction et consécration

Les travaux commencent en fin 1242, l’architecte Pierre de Montreuil aurait donc réalisé l’exploit de mener à bien cette construction en cinq ans, véritable exploit, en connaissant la longue durée des chantiers de cet ampleur du Moyen Âge. Il en résulte une unité parfaite dans le style et les techniques employées. En 1248 la construction est terminée et le coût de l’opération s’élève à 40000 livres tournois, une fortune considérable, mais cette dépense est permise par la prospérité du royaume de France à cette époque.
En 1246, Louis IX créé un collège de chanoines (les chanoines étant un groupe de membres du clergé qui ont la charge généralement d'une cathédrale). La consécration solennelle est faite par le légat du pape, Eudes de Châteauroux, pour la chapelle haute et par Pierre Berruyer, archevêque de Bourges, pour la chapelle basse le 26 avril 1248.


Photographies et inspiration du texte: histoire-en-ligne.com